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Préface pour la exhibition à Centre Culturel Suédois Lars Berquist 1980

Le rapport entre la forme et le contenu n’est-il pas un problème majeur dans notre société? Comment donner un sens aux formes au milieu desquelles nous naissons et parmi lesquelles nous vivons? Que deviennent les formes lorsque nous les libérons de l’engagement et comment se comporte telles lorsque nous les pénétrons de nos personnalités? Sur le plan littéraire, c’est d’abord en France que l’on a décrit comment l’existence se présente pour celui qui demeure à l’extérieur.

La même interrogation s’est naturellement emparée des arts plastiques et de l’image. On peut considérer les travaux de Sivert Lindblom comme une recherche continue de la vie propre de la forme: une tentative de mettre à nu les structures nous le voyons, déterminée, une qui se trouvent derrière le quotidien tel que et auquel nous donnons une signification bien chair, un sang, un nom aux références claires et avec des ramifications étendues.
Une tentative dans cette direction a été présentée au Moderna Museet de Stockholm en l974 et au Konstmuseum de Lucarne en 1977. Cette exposition avait pour titre ”Life Show”. A cette occasion, Sivert Lindblom et deux autres suédois, Björn Lövin et Ulrik Samuelsson, tentaient d’isoler l’aspect formel dans notre quotidien, dans nos milieux familiaux, dans ce que nous voyons sur une scène de théâtre, dans ce que nous vivons a milieu de la nature. Sivert Lindblom présentait, entre autre, un moulage en grandeur naturelle d’un homme nu, assis.
L’intérêt qu’il porte à la ”surface” le conduit sans cesse vers de nouvelles cherchera. Bientôt il ne cherchera plus à libérer les éléments directement visibles dans nos impressions
et au contraire effectuera une approche de la surface en tant que telle, Il le brise pour qu’elle devienne morceaux de puzzle, l’urine en formations dc colonnades ou’ il arrange de telle manière que le non-représentatif, le silence, entre les èléments et i l’intérieur même des éléments, commence à parler, a délivrer différents massages qui varient selon l’observateur .
Voici donc définitivement côte le contenu et la forme libérée et ambigue. Si l’on veut, Sivert Lindblom, dans son art, effectue une approche des problèmes auxquels, en France, s’attaque Jacques Derrida. L’art devient trace avec toute sa cohorte de significations toutes lisibles non pas dans leur tracé mois dans les conditions de leur environnement.

Paris le 23 septembre 1980
Lars Berquist

REGARD le exposition